Comment ne pas ressentir une incommensurable fatigue démocratique à entendre tous les prescripteurs d’opinions ressasser inlassablement l’injonction « il faut voter lui et pas elle » ?
Et bien je dis non. Il ne faut pas voter lui. Il ne faut plus voter du tout car le problème n’est pas là. Il est dans cette démocratie qui depuis maintenant 20 ans nous autorise ce seul choix de voter contre.
Je vautre con et vautrerai con.
Cet appel à imposer un vote pour en interdire un autre est tout simplement le râle d’une démocratie à l’agonie.
D’ailleurs pourquoi faut-il voter lui ? Pour l’empêcher, elle, de provoquer une catastrophe démocratique ?
Je ne suis pas d’accord. La catastrophe démocratique, elle est là, maintenant, tout de suite, dans cette urgence irrationnelle, démesurée, irréfléchie à se précipiter vers le statuquo la main tremblante et le regard vide.
Obéir à l’injonction « voter pour lui » maintiendra ce système qui de votes contre en votes contre a fait la preuve qu’il est antidémocratique.
Alors je vautre tellement con que je ne redoute même plus l’élection d’elle pour y voir la condition d’une révolution si nécessaire et devenue sinon tellement improbable…
Vraiment, vautrement con.
Franz