Confinement bien…

Pour l’homme de gauche que je suis et -j’ose penser- pour tout individu doté d’une part usuelle de bon sens politique :

  • il n’est pas étonnant qu’un gouvernement de droite, inefficient dans ce qui est en théorie prévu : mettre en œuvre un programme censément efficace et réfléchi en amont, se révèle incompétent face à l’imprévu, le désormais historique et universel coronavirus. « Gouverner c’est prévoir » est évidemment ici, hors sujet.
  • il n’est pas étonnant qu’un gouvernement acquis à l’ultralibéralisme, découvre à l’occasion de cette mise en cause de l’intérêt du plus grand nombre et en l’espèce de la vie même de quiconque, les mérites du service public et à travers lui, les valeurs de solidarité et d’égalité, toujours louées en paroles mais systématiquement bafouées en actes.
  • il n’est pas étonnant qu’une ex-ministre de la santé de ce gouvernement soit elle-même incompétente et irresponsable au point de quitter ses fonctions au pire moment pour des raison électoralistes.
  • il n’est pas étonnant que ce gouvernement décide d’un confinement indolore pour les plus riches qu’il n’a de cesse d’avantager mais désastreux pour les plus pauvres pour lesquels, selon notre éminent président, « on dépense un argent de dingue ».
  • il n’est pas étonnant que ce gouvernement découvre comme par magie « un argent de dingue » en dépit de barrières budgétaires nationales et européennes jusqu’alors strictement infranchissables, au mépris de la misère grandissante des plus nécessiteux, au moment où sa propre survie -au sens propre du terme- est en cause.
  • il n’est pas étonnant que ce gouvernement confiné dans la salle d’attente angoissante d’un second tour municipal insensé, s’empresse, la larme à l’œil, de se raccrocher à la promesse d’un « nouveau monde » désormais inéluctable lequel n’a pourtant reçu de sa part jusqu’à aujourd’hui qu’un profond mépris.

Face à la banalité de ces constats qui consacrent l’indigence de notre gouvernement :

  • il ne serait pas étonnant que les mécontents méprisés hier et adulés aujourd’hui (« petites mains » en gilets jaunes ou pas et autres grévistes à bout -soignants, enseignants- du service public…) contaminent notre démocratie moribonde du virus salvateur de la révolution.

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